Une plaie est une rupture anatomique et fonctionnelle du revêtement cutané ou d’un épithélium qui recouvre ou tapisse un organe. Si la cicatrisation est de 4 à 6 semaines, elle est dite aigüe. Si la cicatrisation persiste au-delà de 4 à 6 semaines, elle est dite chronique. Lorsqu’il y a apparition d’une plaie, l’organisme enclenche naturellement un processus de cicatrisation. La rapidité de la cicatrisation dépend de la localisation de la plaie.

Le traitement de la plaie réside en 3 phases :

  1. Nettoyer  la plaie
  2. Débrider la plaie
  3. Désinfecter si nécessaire avec des antiseptiques puis panser

1. Nettoyer la plaie

Il est nécessaire d’enlever les débris, les résidus, les charges bactériennes et les corps étrangers (cailloux par exemple). Le nettoyage peut se faire à l’aide de sérum physiologique (même pH que le corps) ou de l’eau propre si vous n’avez pas de sérum physiologique sous la main.

2. Débridement

Il s’agit de retirer les matières nécrosées, les parties de tissus dévitalisés, le pus, les débris, fragments ou morceaux d’os, croûtes, tissus déjà infectés (colorés), etc.. afin de permettre la cicatrisation de la plaie. Une plaie chargée avec de la fibrine (matière filamenteuse colorée souvent jaune) ne cicatrisera pas correctement.

3. Désinfecter :

Le choix d’un bon antiseptique favorisera la guérison. Les désinfectants sont très nombreux et classés par famille de principe actif. Certains sont alcooliques et d’autres non afin d’éviter la douleur (sensation de brûlure) ou l’irritation. L’antiseptique est un désinfectant à usage humain, corporel à ne pas confondre avec les désinfectants de matériel médical (ciseaux, pinces, etc…). L’antiseptique ne stérilise pas mais rend la plaie pure et la protège des micro-organismes et infections bactériennes et virales qui pourraient s’y introduire. Un antiseptique de choix doit avoir une efficacité à large spectre, un effet immédiat et une composition tolérée par la peau (non irritante). Les antiseptiques les plus courants sont les dérivés iodés, la chlorhexidine et l’alcool. Attention à l’alcool car il peut irriter et surtout trop assécher la plaie et ainsi diminuer son processus de cicatrisation. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien, c’est son domaine. La désinfection s’opère de l’intérieur de la plaie vers l’extérieur afin d’éjecter les derniers morceaux ou tissus ou croûtes de la palie.

On désinfecte toujours avec une compresse ne coton et jamais avec de l’ouate qui s’effiloche et pourrait laisser des morceaux dans la plaie. Une plaie doit être surveillée du début jusqu’à la fin du processus de cicatrisation car si cela traîne c’est que soit l’infection s’y est installée soit que le patient peut avoir un problème physiopathologique de cicatrisation (ulcère de la peau ou autre pathologie).

Le processus est terminé lorsque la plaie est bien refermée, de lé couleur de la peau et sans zone irritée ou rouge persistante.

Le pansement final appliqué par au-dessus de la plaie devra toujours dépasser celle-ci de la moitié de la longueur de la plaie afin d’éviter que le collant du pansement n’entre en contact avec la peau fragilisée.

Les pharmacies Lohisse et La Plante sont spécialisées en bandagisterie